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Valois

Dynastie des Valois

     Les trois fils de Philippe le Bel - les Rois Maudits- étant morts sans laisser d'héritier mâle, la couronne de France passe en 1328 des Capétiens aux Valois.
    La dynastie se divise en trois branches : les Valois directs qui, de 1328 à 1498, se succèdent en descendance directe avec Philippe VI, Jean II le Bon, Charles V, Charles VI, Charles VII, Louis XI et Charles VIII; les Valois-Orléans, branche cadette issue du second fils de Charles V, qui accède au trône avec Louis XII (1498-1515); les Valois-Angoulême, enfin, qui, par le second fils de Louis, duc d'Orléans, succèdent à Louis XII resté sans descendant, avec François Ier (1515-1547), Henri II, François II, Charles IX et Henri III qui meurt en 1589 sans postérité.
    Ce changement de dynastie correspond à une rupture dans l'histoire de France : à deux siècles de prospérité et de paix vont succéder deux siècles de troubles et de guerres marquant la fin du Moyen-Age et le passage de la monarchie féodale à la monarchie absolue.
    Le début du règne des Valois est marqué par le conflit qui, pendant 120 ans, de 1337 à 1453, oppose la France à l'Angleterre. Occupation étrangère, guerre civile, émeutes, jacqueries, révoltes féodales, brigandage, famines, tel est le cortège de calamités qui accompagne la guerre de Cent Ans.
    A l'issue de cette longue crise, la société est bouleversée : le système féodal est battu en brèche par l'autorité royale; la création d'une armée de métier supprime le privilège militaire des chevaliers, donc leur prestige social; la monarchie se donne les moyens de gouverner en instituant la permanence de l'impôt.
    La paix revenue, de grands courants commerciaux s'établissent à travers l'Europe, des Pays-Bas à l'Italie en passant par l'Allemagne et la France. Les foires sont les lieux privilégiés de ces échanges; là, marchands, banquiers, hommes d'affaires déploient des activités, créant des fortunes dont celle de Jacques Cœur n'est pas la moindre. Dès le début du XIVe siècle, la révolte d'Etienne Marcel, prévôt des marchands de Paris, annonce l'apparition d'une classe sociale nouvelle, la bourgeoisie, qui s'affirme réellement au XVe siècle, sous Charles VII et Louis XI.
    Cet essor économique va de pair avec un accroissement du territoire, obtenu souvent au prix de longs combats : le Dauphiné (1343), la Guyenne et la Gascogne (1453), le Roussillon (1463), la Provence (1481), la Bretagne (1532) sont annexés au domaine royal ainsi que l'Anjou (1481) et la Bourgogne (1482). Peut-être grisés par leurs succès ou simplement ambitieux, les Valois entreprennent alors des guerres de conquête assez lointaines (Charles VIII atteint Naples) et affrontent un puissant rival, Charles Quint. Les revers se multiplient; François Ier est fait prisonnier à Pavie.
    De l'aventure italienne découlera un fait capital : l'introduction en France de la Renaissance. L'essor de l'humanisme entraîne une effervescence des esprits qui débouche rapidement sur les querelles religieuses liées aux conflits politiques. La Saint-Barthélemy (24 août 1572), perpétrée par Catherine de Médicis, est l'épisode le plus sanglant de ces guerres de religion qui ont si profondément marqué la mentalité des Français. La dynastie des Valois, qui s'est plu à attiser les haines et le fanatisme, s'est éteinte de la main d'un fanatique, -curieusement il s'agit d'un catholique-, le moine Jacques Clément qui assassine Henri III en 1589.
    L'œuvre des Valois n'est pas négligeable : territoire agrandi et unifié, puissance des nobles réduite, centralisation administrative poussée, ressources financières stables, autant d'éléments favorables au triomphe de la monarchie absolue sous les Bourbons qui accèdent au trône avec Henri IV.

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